Le
Charolais fut la propriété des Comtes de Chalon dans
la période [0900-1200]. Les titres de Comtes de Chalon et Mâcon
étaient quelquefois portés par les mêmes personnages
mais les deux comtés Chalon et de Macon étaient à
l'époque des entites distinctes et séparées du
Duché de Bourgogne. (Voir la liste des Comtes
de Chalon et celle des Comtes
de Mâcon sur Wikipedia). Les premiers Comtes de Chalon selon
quelques sources pouvaient etre des membres de la Famille des Seigneurs
de Vergy, dont certaines versions et hypothèses de généalogies
remontent aux confins des années 800.
Le Duché de Bourgogne est constitué vers les années
900 par les rois Carolingiens qui répartissent l'héritage
du grand Empire de Charlemagne au sein des membres princiers de leur
famille. Les Carolingiens deviennent ainsi les suzerains de ces grands
duchés qu'ils féodalisent ainsi pour leur propre interêt.
Le duché de Bourgogne est lui même suzerain des comtés
vassaux de Bourgogne suivants : Comté de Châlon sur Saone,
Comté de Charolais, Comté du Mâcon, Comté
d'Autun, Comté de Nevers, Comté d'Avalon, Comté
de Sancerre, Comté de Tonnerre, Comté de Senlis, Comté
d'Auxerre, Comté de Sens, comté de Troyes, Comté
d'Auxonne, Comté de Bourgogne (Franche-Comté actuelle),
Comté de Montbéliard, Comté de Bar...
Les premiers Ducs
de Bourgogne sont issus de la Branche des Bosonides entre les
années 880 et 960, puis passe dans celle des Robertiens par
la fille héritière du dernier Duc Bosonide en 960. A
partir de 1005 le titre revient dans la famille des Capétiens
direct de la lignée des Roi de France qui le garderont en ligne
descendante directe pendant 3 siècles jusqu'en 1360. Après
la mort du jeune Philippe de Rouvres à 15 ans, le roi de France
de la dynastie des valois capétiens, le recupère au
sein du domaine royal par sa proximité d'alliance avec le jeune
Duc. Le Duché est alors confié en apanage au frère
du roi qui fonde la dynstie des Ducs de Bourgogne de la Maison de
Valois qui perdurera de 1360 jusqu'en 1477 à la mort de Charles
Le Téméraire.
Le
Charolais est erigé en Comté en 1237 par Hugues IV,
Duc de Bourgogne qu'il l'a racheté à Jean Ier, Comte
de Chalon et celui-ci le confie en 1248 à son 2iè fils,
Jean II de Bourgogne qui devient egalement par son mariage Seigneur
de Bourbon. A la mort de Jean II, Hugues IV alors survivant de son
fils confie par testament en 1273 le Comté à sa petite
fille Béatrice Iière, fille unique de Jean II et héritière
de Bourbon et du Charolais et qui epouse Robert, dernier fils du Roi
de France Capétiens Louis IX dit "Saint-Louis", en
lui apportant une dot monumentale en 1272. Le fils de Robert de France
et Béatrice de Bourbon-Charolais, Jean devient Comte de Charolais
en 1310 et sa fille ainée Béatrice I, qui épouse
Jean Ier, Comte d'Armagnac, apporte le Charolais en dot à la
Maison d'Armagnac en 1327.
Les
Armagnac conserve le Charolais pendant 3 générations
avant que Bernard VII d'Armagnac ne le vende au Duc de Bourgogne,
en 1391. Les Duc de Bourgogne confient alors le Comté a leur
fils ainé et le dernier Comte de Charolais de la Maison de
valois est Charles dit "Le Téméraire" qui
cumule les titre de Comte de Charolais et Duc de Bourgogne jusqu'à
son décès en 1477..
A partir de 1477, une querelle sur l'heritage des Duc de Bourgogne
oppose le Roi de France et la Maison autrichienne des Habsbourg dont
Maximilien Ier, Empereur du St-Empire Romain Germanique, a épousé
Marie de Bourgogne, fille unique et héritière du dernier
Duc. Le titre de Duc de Bourgogne continue d'être porté
par les descendants des Habsbourgs regnant sur le trône d'Espagne
jusqu'en 1680, puis revient être porté au sein de la
Maison royale des Bourbons de France. Il n'est alors plus qu'un titre
auquel n'est plus vraiment rattachée aucune possession territoriale
en terre Bourguignonne puisque la Franche-Comté re-integre
le Domaine roya de France en 1678 et le Charolais en 1684.
Le Charolais au sein du Comté de Chalon puis du Duché
de Bourgogne a donc une histoire commune avec ces deux entités
pendant près de 7 siècles entre les années 800
jusqu'en 1477, puis une histoire un peu plus particulière pendant
près de 2 siècles puisque il devient possession Autrichienne
en 1493 puis espagnole en 1504 et le demeurera jusqu'en 1684 (Voir
le
Charolais, territoire enclavé dans le royaume de France sur
la Carte d'Europe en 1600 sur le site Euratlas)
Le Charolais est donc une entité originale dont l'histoire
particulière lors de ces 2 siècles de possession espagnole
est très bien relatée dans l'article
de Fernand Laurent sur le Site Histoire et Genealogie. A vrai
dire, l'épisode de possession espagnole, pour autant qu'il
ait pu durer 2 siècles jusqu'en 1684, n'a pas marqué
la petite histoire locale des gens ordinaires du Pays Charolais :
aucune mention à caractère ibérisant dans aucun
des registres paroissiaux de BMS par ces témoins du quotidien
qu'etaient ces prêtres de l'époque, redacteur d'actes
qui nous transmettent les témoignages du quotidien de l'époque.
En 1684, pour des dettes contractées par Philippe IV d'Espagne
envers Louis II de Bourbon-Condé dit "le Grand Condé",
le parlement de Paris prononce la saisie du comté au profit
de ce dernier. En 1751, Louis XV annexe le comté de Charolais
à la couronne, par un échange contre la terre de Palaiseau
; les états particuliers spécifique au Charolais sont
absorbés dans les états généraux de Bourgogne.
Le titre de Comte
du Charolais a donc été porté par des personnages
illustres tel que les Empereurs Autrichiens du Saint-Empire Germanique
issus de la Maison de Habsbourg ou les Duc de Bourgogne de La Maison
de Valois, qualifiés de "Grand Duc d'Occident" à
l'aube de fonder un veritable Etat Bourguignon au moment de leur chute
prématurée en 1477, les Prince de Condé, Les
Comtes d'Armagnac..
En
résume :
Période [0800-1237] Le Charolais est inclus au sein du Comté
de Chalon
Période [1237-1272] Le Charolais est dans le Duché de
Bourgogne de La Maison Capétiens directs
Période [1272-1310] Le Charolais est dans la Maison de Bourbon-Capétiens.
Période [1310-1391] Le Charolais est possession des Comtes
d'Armagnac.
Période [1391-1477] Le Charolais re-intègre le Duché
de Bourgogne de la Maison de Valois-Capétiens.
Période [1477-1504] Le Charolais est possession Autrichienne
au sein du St-Empire Germanique de la Maison de Hasbourg.
Période [1504-1684] Le Charolais est possession Espagnole au
sein du Royaume d'Espagne de la Maison de Hasbourg.
Période [1684-1751] Le Charolais est possession du Prince de
Condé issu de la Maison de Bourbon Vendôme.
Période [1751-1789] Le Charolais est annexée à
la Couronne de France.
Lors
du don de la Terre du Charolais par Hugues IV, Duc de Bourgogne à
sa petite-fille Béatrice, le Charolais comportait les château
de Mont-st-Vincent, de Sanvignes, de Sauvemont, de Arthus et de Charolles
ainsi que leurs dépendances. Les Châteaux de Digoine
et de Lugny étaient possession de la Maison de Damas.
Ce sont Béatrice de Bourgogne et Robert de France qui accordèrent
leurs franchises aux habitants de Charolles en 1301. Ils eurent 2
fils Louis devient Seigneur de Bourbon, La Marche et de Clermont-en-Beauvaisis
et il est le fondateur de la dyanstie capétiene de Bourbon.
Jean devient Comte du Charolais dont la fille unique Béatrice
II, issue de son union avec Jeanne de Argies, epouse Jean Ier d'Armagnac.
Le Charolais avait vraisemblablement été érigé
en comté par le Roi Saint Louis IX, lors du mariage de son
fils Robert de France avec Béatrice Iière de Bourgogne.
De l'administrion du Comté par les fondés de pouvoir
des Comtes d'Armagnac en Charolais, il existe quelques document aux
AD de Dijon. Les descendants de Jean Ier d'Armagnac, vendront finalement
le Comté du Charolais au Duc de Bourgogne Philippe le Hardi,
pour 6 000 ecus or en 1390. Reglement effectué le 30 juin 1390
à Charolles. Le Duc paya 4 000 au comptant de sa poche et le
reste à partir d'une partie de la Dot de Marguerite de Bavière
qui venait d'epouser son fils, Jean "sans peur". Jean devint
Duc de Bourgogne en 1404. Il était Duc de Bourgogne de Lothier,
de Brabant, de Luxembourg, de Limbourg, Comte de Flandres, de d'Artois,
de Bourgogne-Franche, de Palatianat, de Hainaut, de Hollande, de Zélande,
de Namur et de Charolais, Seigneur de Frise, de Salins, et de Malines.
A la t^te d'un si grand nombre de titre, Jean Sans Peur laissa de
larges facilités d'administration à son épouse
Marguerite de Bavière, qui s'occupa tout particulièrement
du Comté de Charolais en s'y installant même en 1392
et 1393, sans doute parce qu'une partie de sa dot avait servi à
son acquisition. Guillaume de Viry était Capitaine de Arthus,
Jean de Fautrières, à Dondain, Jean de Neufville à
Mont-St-Vincent et Jean de Busseuil à Sanvignes.
Après l'assassinat de Jean Sans Peur à Montereau en
1419, Marguerite demandra et obtiendra de conserver le douaire sur
le Comté du Charolais après l'avenement de son fils
Philippe Le Bon. Commence alors une époque de confrontation
Franco-Bourguignonne connu sou la dénomination de guerre entre
ARmagnac et Bourguignons et où la position du Charolais en
poste avancé devant les terres du Domaine Royal lui vaudra
de jouer un rôle de bastion avancé prépondérant.
De nombreuse mesure de mise en Défense du Charolais furent
décidé et ont laissé des traces dans les comptes
de recettes du Charolais : plusieurs château sont renforcés
(Dondain, Sanvignes, Arthus...).
Les ecorcheurs à la solde du Roi de France , conduit par Rodrigue
de Villandro, opèrent plusieurs escursions en Charolais en
1430/1435 pour semer panique et désarroi. Les chateaux de MontSt-Vincent
et de Chaumont furent pris puis abandonné lorsque le Duc de
Bourgogne, revenant précipitament de Flandres, mis le siège
devant les edifices pour repousser les bandes d'ecorcheurs au delà
de Paray et Charolles. Même après une paix revenue entre
Bourguignons et Français, les bandes de mercenaires continuèrent
pour le propres compte à saigner et ecorcher les régions
qu'ils devalisaient après avoir refuser de déposer les
armes. en 1437, le bailli de Charolles signale la présence
de 6 à 7 000 d'entre eux qui après avoir tenté
de prendre Paray, se rependir dans la région autour à
Palinges, Saint-Aubin, Rigny, pillant, ranconnant et violant. Un autre
rapport de 1441 fait état de la présence de 4 000 ecorcheurs
à Paray